Quand les banques et assureurs financent le cinéma

Quand les banques et assureurs financent le cinéma
banques financant le secteur du cinema

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[vc_row][vc_column][us_separator size=”small”][vc_column_text]Certains établissements financiers, comme Neuflize OBC ou la Banque Palatine, financent la production cinématographique en France, un métier qui demande une réelle expertise, en particulier aujourd’hui, où le cinéma se mondialise. Mais, certains groupes vont plus loin en investissant dans certaines productions.

 

 

Si la France revendique une place au soleil, une certaine exception culturelle, Netflix, Apple ou Amazon, changent le rapport de force :

  • Netflix consacrera entre 7 et 8 Mds$ au développement de ses productions en 2018, soit 80 longs-métrages originaux, contre encore 5 Mds en 2016
  • Amazon a acquis les droits télévisés du Seigneur des anneaux . En lutte contre Netflix et HBO, l’ancien libraire a remporté la partie grâce à une enveloppe de près de 250 M$
  • De son côté, le Groupe Canal + est sur la défensive

Classement des pays en fonction des revenus du box-office (en 2016, Md$)

classement pays revenus cinema

Sources: Motion Picture Association of America, The Hindu website.

 

Néanmoins, il existe des dispositifs favorables au cinéma en France comme avec les Sofica et l’IFCIC.

Créé en 1983, l’IFCIC est un établissement de crédit agréé qui a reçu mission de contribuer au développement des industries culturelles, en facilitant pour ces entreprises l’accès au financement bancaire.
L’IFCIC a facilité la production de 102 films longs métrages en 2016, dont 19 longs métrages européens.

 

La Fondation Gan Groupama aide les cinéastes

Certains groupes, souvent financiers, mais aussi venus des télécoms, maintiennent aussi le flambeau.
Créée en 1987, la Fondation Gan Groupama pour le Cinéma focalise son action sur deux missions: l’Aide à la Création et l’Aide à la Diffusion.
A ce jour, plus de 180 cinéastes ont pu réaliser leurs projets grâce à son soutien. La Fondation a obtenu l’Oscar du Mécénat à trois reprises et la médaille Grand Mécène Or du ministère de la Culture et de la Communication en 2007.

Petite vidéo sortie à l’occasion du 25ème anniversaire de la Fondation en 2012 :

 

Ses poulains ont glané 31 Césars, 15 Prix à Cannes et plus de 300 Prix en France et à l’international, dont 40 Prix pour la seule année 2016.
Grâce à l’assureur, certains premiers films ont pu voir le jour comme Delicatessen, Tout est pardonné et Divines.

Axa Banque & Assurance soutient également le cinéma français

Plus récemment, Numéro Une, de Tonie Marshall avec Emmanuelle Devos, raconte le parcours semé de pièges d’une cadre dirigeante, qui vise la direction d’une entreprise du CAC 40. Elle est soutenue par un groupe de femmes activistes particulièrement déterminé

 

numero une axa

Chose inhabituelle, Axa et Coca Cola France ont participé à sa production, afin de soutenir le message du film :

  • A travers ce film, AXA dit accompagner les femmes vers plus d’indépendance financière, l’évolution de carrière, l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle… Le message : toutes les femmes sont des « Numéro Une » potentielles, chacune à son niveau.
  • Au-delà d’une politique interne qui a permis d’atteindre la parité au comité de direction, Coca Cola France a voulu s’engager à l’externe. Dans la même veine, il soutient des associations telles que Force Femmes

 

 

BNP Paribas soutien financier de Luc Besson

De son côté, BNP Paribas qui est un partenaire historique du cinéma, s’est associé avec Luc Besson, via EuropaCorp, autour du film Valerian and the City of a Thousand Planets, en Français, Valérian et la Cité des mille planètes.
Selon un article de Variety en juin dernier, constatant l’échec du film, Europacorp pourrait perdre jusqu’à 135 M$ sur cette production, qui disposait d’un budget pharaonique, y compris en promotion. Du coup, EuropaCorp va céder l’activité de production télévisuelle française.

D’après Capital, outre EuropaCorp, plusieurs partenaires se seraient partagé les risques :

  • Le chinois Fundamental Films (42M€)
  • Orange Studio (12M€, Groupe Orange)
  • Et BNP Paribas (10M€)

 

C’est un coup dur pour le groupe de la rue d’Antin, qui avait prévu une campagne événementielle massive, y compris dans le métro parisien, ainsi que des spots publicitaires, comme celui-là.

Heureusement, le film de Luc Besson été bien accueilli en France.

 

Pour aller plus loin :

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