La saison estivale s’achève et malgré de belles perspectives, les professionnels du secteur de l’hôtellerie-restauration restent préoccupés, notamment par le Prêt Garanti par l’Etat (PGE) qu’ils ont contracté durant la crise sanitaire. Environ 66 % des chefs d’entreprise du secteur font face au remboursement d’un PGE. Cependant, selon une enquête de l’UMIH, 1 entreprise sur 4 du secteur n’a pas la capacité de le rembourser. Au-delà des entreprises du CHR (café-hôtel-restaurant) c’est l’ensemble des TPE ayant souscrit un PGE qui risque d’être en défaut de paiement. Les TPE représentent 90% des bénéficiaires des PGE, soit 700 000 emprunteurs qui ont pu emprunter jusqu’à 25 % de leur chiffre d’affaires. Les premières échéances de ces prêts débutaient un an seulement après avoir contracté l’emprunt. Initialement, les premiers PGE auraient donc du commencer à être remboursés dès mars 2021. Mais face à la persistance de la crise, l’échéance avait été repoussée à mars 2022. Pour limiter le risque de défaut de paiement, l’Etat avait offert en février dernier la possibilité d’échelonner la dette grâce à des médiateurs de crédit. Les mensualités des PGE de moins de 50 000 euros (soit 60% des prêts contractés) peuvent de cette façon être étalés sur quatre ans supplémentaires. Mais il semblerait que cette proposition n’ait pas séduit. En effet, seuls 304 demandes de médiation ont été effectuées entre mi-février et juillet 2022. Le faible succès de la mesure s’explique par le fait que décaler ses échéances n’est pas neutre pour une entreprise. La restructuration de la dette à l’aide d’un médiateur entraine une mise en défaut de paiement sur au moins un an et un fichage à la Banque de France. De plus les entreprises réalisant plus de 750 000 euros de chiffre d’affaires qui sont cotées à la Banque de France voient leur note dégradée. Il en découle un accès plus difficile au crédit. Face à cette situation, certains acteurs comme le porte-parole du Groupement national des indépendants de l’hôtellerie-restauration réclame un « PGE + », équivalent à un prêt relais du PGE classique, qui permettrait d’étaler le remboursement sur une période plus longue.
Crédit immobilier
Les meilleurs taux fixes du mois en crédit immobilier
Pour les résidents :
- Taux fixe sur 15 ans: 1.65%
- Taux fixe sur 20 ans: 1.80%
- Taux fixe sur 25 ans: 1.90%
Pour les non-résidents :
- Taux fixe sur 10 ans: 1.50%
- Taux fixe sur 15 ans: 1.60%
- Taux fixe sur 20 ans: 1.75%
Les taux communiqués correspondent aux meilleurs taux obtenus. Quelques banques seulement peuvent accorder ces niveaux de taux et nous constatons des écarts un peu plus importants entre ces « meilleurs taux » obtenus et les taux juste en dessous.
Taux de référence
Taux directeur BCE
Politique monétaire et anticipation des taux court terme
Des responsables de la BCE ont plaidé en faveur d’une forte hausse des taux d’intérêt en septembre, pour lutter contre l’inflation toujours très élevée. Cette inflation pourrait nuire à la crédibilité de la BCE en matière de lutte contre la flambée des prix. Une nouvelle hausse du taux directeur devrait avoir lieue en septembre afin d’atteindre le “niveau neutre” qui se situe entre 1 et 2% d’ici la fin de l’année. Au niveau neutre, la BCE ne stimule ni ne freine la croissance.Euribor 3 mois
Les prêts à taux variable sont majoritairement indexés sur cet indice
L’Euribor 3 mois poursuit sa remontée et atteint 0,54% contre 0,21 % à la fin du mois de juillet.
OAT 10 ans
Les taux des prêts à taux fixe sont fortement corrélés à cet indice
L’OAT 10 ans dépasse à nouveau le seuil des 2%.
