Immobilier et Jeux Olympiques : Quel impact ?

Immobilier et Jeux Olympiques : Quel impact ?
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Selon une étude du Comité international olympique (CIO) et du comité d’organisation Paris-2024, les Jeux Olympiques et paralympiques devraient générer entre 6,7 et 11,1 Mds€ de retombées économiques (dont 1 à 1,8 milliard d’euros dans le secteur de la construction) au sein de Paris et de la région Ile-de-France. Ces deux événements sportifs ont d’ores et déjà un impact non négligeable sur le marché immobilier. Explications.

Immobilier résidentiel

La tension locative s’est intensifiée ces derniers mois avec l’arrivée de nombreux professionnels en déplacement (en hausse de 2,2% sur le premier trimestre 2024 par rapport à la même période l’année passée) pour la préparation des Jeux. En conséquence, les baux mobilités à Paris ont augmenté de 2,8 points.

Malgré cette forte pression sur le marché locatif, les loyers connaissent une hausse modérée, en grande partie grâce au plafonnement des loyers et à l’indice de référence des loyers (IRL) fixé à 3,5 % au cours du premier trimestre 2024. En France, les loyers des logements meublés ont augmenté en moyenne de 2,4 % au 1er trimestre 2024 par rapport à la même période en 2023.

Quant aux propriétaires franciliens qui pensaient profiter de l’effet JO pour louer leur logement plus cher sur les plateformes de location de courte durée, ils ont dû revenir à la réalité. Bien que le nombre de demandes de nuitées soit supérieur à la normale, le nombre de logements proposés à la location est lui aussi bien supérieur au niveau habituel. « Le public européen et le public français sont dans une position très attentiste de l’offre et de la demande pour avoir peut-être des meilleurs prix, si les biens ne partent pas », indique pour l’AFP Pierre-Louis Monteiro, chargé de mission à l’Adil (Agence départementale d’information sur le logement) de Paris.

Immobilier commercial

Depuis quelques mois, les enseignes françaises internationales sportives se multiplient à Paris dans un contexte où le retail est au ralentit. Parmi elles, Salomon, On Running, Arc’teryx, Hoka ou encore Alo Yoga se sont d’ores et déjà installées, tandis que d’autre devraient ouvrir prochainement comme Ekosport. Les flagships de sport ne sont pas les seuls à se multiplier dans les grandes artères de La Capitale. Des marques d’alimentation et de restauration internationales ont-elles aussi fait leur arrivée à Paris.

L’autre tendance notable relevée par Knight Frank concerne l’implantation de chaînes de magasins qui se concentrent habituellement en petite et grande couronne. En s’installant dans les rues parisiennes, elles cherchent à profiter de l’effet JO pour séduire de nouveaux clients tout en soignant leur visibilité sur un marché alliant forte fréquentation, densité de population élevée et pouvoir d’achat. Conséquence de l’arrivée de ces nombreuses enseignes internationales, les taux de vacance de douze principales rues commerçantes de Paris étaient en baisse sur le deuxième semestre 2023 (5,2% contre 6,5% sur le S2 2022). Cependant après la période des JO, selon Benjamin Boccara, Head of Retail Leasing Paris de JLL, « une quinzaine d’offres reviendront sur les Champs-Élysées ». En effet certaines de ces enseignes occupent des pop-up store qui sont par définition loués pour une courte durée.

Hôtellerie et Jeux Olympiques

Les hôtels figurent au premier au rang des actifs immobiliers qui profiteront de l’effet JO. A l’image des Jeux de Londres où le RevPAR avait augmenté de 33%, les hôteliers parisiens ont augmenté leurs prix. Le Groupe Valotel propose par exemple des prix moyens 2,8 fois plus élevés qu’en temps normal. Cependant, les taux d’occupation du groupe n’atteignaient pas plus de 20 à 30% à quatre mois de l’événement.

L’impact positif devrait perdurer au-delà des JO. En effet, si nous reprenons l’exemple de Londres durant les trois années qui ont suivi l’événement, l’afflux de nouveaux visiteurs a augmenté après que la ville ait été mise en avant sur la scène mondiale durant toute la période des Jeux. « Même si les prix moyens continuent de monter, on sent que l’on arrive à un certain plafond puisque les taux d’occupation ne suivent plus. Les hôteliers ont beaucoup d’attentes sur les Jeux olympiques et ont anticipé des prix très élevés, mais il faut aujourd’hui remplir les hôtels. » indique Axelle de Rodellec responsable asset management chez Extendam.

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