Chaque mois, Carte Financement vous propose les principales actualités concernant le secteur de la banque. En moins de 5 minutes, faites le tour du monde de la banque et de la finance : FinTech, épargne, crédit, financement d’entreprise, fiscalité, scandales bancaires, fusions et acquisitions…
L’activité bancaire française
Les Fintech et autres nouveaux agrégateurs bancaires face aux banques traditionnelles
HSBC France propose à ses clients de réunir tous leurs comptes bancaires dans une seule application. Les pionniers en ce domaine ont été Fortunéo et Boursorama en 2012 et 2015. Le Crédit du Nord va suivre.
Le défit pour les banques traditionnelles est de riposter à l’imagination de jeunes pousses comme Linxo , Bankin ou Fiduceo (racheté par Boursorama en 2015), qui menacent de prendre la main sur la relation bancaire.
Dans le cadre de la nouvelle directive européenne sur les services de paiement (DSP2), les agrégateurs bancaires pourront dès janvier 2018 non seulement offrir à leurs utilisateurs un aperçu complet de leurs finances, mais aussi proposer des virements, voire du conseil patrimonial.
Certains estiment que la gestion prédictive, puis prescriptive dans les finances personnelles n’est pas pour demain. Pourtant, au Royaume-Uni, ING, avec son application Yolt, semble avoir pris de l’avance, notamment avec des recommandations « actionnables ».
La mobilité bancaire de la loi Macron profite à Groupama Banque
Orange détient 65 % du capital de Groupama Banque. Elle espère bien convaincre 400.000 clients dès 2017. En comparaison, il a fallu plus de 15 ans à Boursorama pour franchir ce cap.
La loi « Macron », qui va automatiser les procédures de changement d’établissement financier pour les particuliers à partir de 2017, devrait l’aider. L’opérateur espère réaliser environ 400 M€ de chiffre d’affaires d’ici à 2018 dans les services bancaires, contre 8 fois moins en 2014.
Les dernières innovations présentées au Salon de l’Assurance 2016
Avis aux amateurs, l’assurance innove. Le Salon de l’Assurance 2016 vous donne rendez-vous le samedi 5 novembre au Palais des Congrès de la Porte Maillot, de 9h30 à 18h. Gratuit. Au programme : Assurance collaborative, téléconsultation médicale, « optimisateur » de contrats, application maline, bijou « carnet de santé », drones…
Le classement mondiale des places financières en 2016
New York passe devant la place financière londonienne
Le dernier classement des places financières, le Global Financial Services Index, édité par Z/Yen Group est sorti.
Réalisé fin juin, quelques jours après le Brexit, il laisse deviner que Londres devrait bientôt perdre sa couronne au profit de New York. En effet, 5.500 firmes enregistrées au Royaume-Uni dépendent du « passeport européen », un véritable sésame pour accéder au Marché unique.
Quels sont les critères déterminants de ce classement financier ?
Zurich est la seule autre place européenne à figurer dans le Top 10. Paris gagne 3 places pour finir à la 29ème position. Sidney et Melbourne avancent leurs pions.
Le classement est basé sur le croisement d’un questionnaire en ligne envoyé à 3.200 professionnels et de certaines données publiques. Parmi les grands critères retenus figurent la compétitivité, le climat des affaires, la profondeur du secteur financier, les infrastructures, le capital humain et la réputation.
Hausse du volume de crédit
Le secteur bancaire en surchauffe en Europe
Dans une interview donnée au Temps, Claudia Buch, numéro deux de la Bundesbank, considère que le secteur bancaire européen est en surcapacité.
Le comité scientifique consultatif du Comité européen du risque systémique a ainsi relevé une forte hausse du volume de crédit par rapport à la performance macroéconomique. En fin de compte, cette situation peut avoir une répercussion négative sur la croissance économique réelle. Sur la même longueur d’onde, pour Mario Draghi, cette offre pléthorique comprime les marges.
Les banques traditionnelles plus vulnérables qu’auparavant
Claudia Buch note qu’en Allemagne, certains petits établissements de crédit ont déjà fusionné. D’autres part, face à une concurrence sans pitié, certains protagonistes n’ont pas hésité à entamer des programmes de restructuration et de cost killing.
Elle distingue aussi d’autres vulnérabilités. Ainsi, certaines banques octroient des crédits à long terme sur la base de taux fixes, actuellement très faibles, mais les refinancent plutôt à court terme et à taux variable.
L’inévitable transformation digitale du secteur bancaire
Des banques dématérialisées
En 2030, KPMG prévoit que les banques seront devenues « invisibles » aux usagers. Masqués au sein de SIRI, des assistants personnels intelligents régleront tous les détails de la vie quotidienne. Les call centers, les agences et les équipes commerciales vont disparaitre.
Les acteurs qui vont tirer leur épingle du jeu sont ceux qui maîtriseront le mieux les données, les coûts, la construction d’un écosystème de partenariats et la cyber sécurité.
Une transformation digitale bancaire qui passera par la R&D
Pour Warren Mead, de chez KPMG, certaines innovations font la une des manchettes, comme la robotique, l’IA et la blockchain, mais leurs avancées sont lentes. Les groupes bancaires ne seraient qu’à 10% de leur processus de transformation digitale. Malheureusement pour elles, les banques sont incapables d’investir suffisamment en R&D. Elles ne le font qu’à hauteur de 2% de leurs revenus, une misère par rapport aux 10 à 20% des GAFAs.