Dans l’univers de la banque et du financement, les institutions financières observent depuis plusieurs mois une montée progressive — mais réelle — du coût du risque. À fin mars, celui-ci atteindrait 0,57 % en Europe, tandis que les banques françaises concentreraient à elles seules un tiers des 377,8 milliards d’euros de créances douteuses.
Un rapport de la Banque de France du 27 mai 2025 précise toutefois que cette hausse est restée maîtrisée jusqu’au début 2025. L’augmentation actuelle provient principalement des entreprises et sociétés non financières.
Des indicateurs moins alarmants qu’il n’y paraît
Évolution des prêts non performants
Si l’on se concentre sur les prêts non performants des sociétés non financières des six principaux groupes bancaires, le panorama apparaît moins critique : le taux est passé de 3,3 % en 2022 à 3,65 % aujourd’hui, loin des niveaux supérieurs à 6 % observés en 2015.
Un encours de crédit en forte croissance
L’environnement bancaire reste néanmoins plus tendu qu’en apparence :
la production de crédit a fortement progressé durant la même période, dopant mécaniquement le volume de crédits non performants.
L’encours bancaire des sociétés non financières est ainsi passé de 856 Md€ en 2015 à 1 389 Md€ en septembre 2025 (+62 %), notamment grâce aux PGE post-COVID.
Un impact direct sur l’accès au crédit
Plusieurs banques signalent désormais une hausse notable de leur coût du risque.
Cette dynamique influence profondément l’accès au financement, les trajectoires des entreprises et les conditions d’investissement immobilier.
Défaillances en hausse dans les secteurs critiques
Selon la Banque de France, les défaillances d’entreprises ont dépassé 67 000 sur les 12 derniers mois (+8,2 % à fin juin 2025).
Les secteurs les plus exposés — immobilier, transport, construction — jouent un rôle central dans les logiques de la banque et du financement.
Des critères bancaires plus sélectifs
Face à ces signaux, les banques renforcent leurs exigences : marges révisées, analyses approfondies, leviers prudents, visibilité locative accrue.
Un environnement de taux encore tendu
Bien que la politique monétaire se soit légèrement assouplie, le coût du capital reste élevé :
- OAT 10 ans > 3,4 %
- Swap 15 ans ≈ 2,95 %
Ces niveaux influencent la valorisation des actifs, les hypothèses d’investissement et la durée des cycles de financement.
Les dossiers privilégiés par les banques en 2025
Aujourd’hui, les opérations qui obtiennent le plus facilement un financement réunissent :
- une localisation prime et un actif incontestable,
- un bail ferme ou une forte visibilité locative,
- un plan CapEx réaliste et maîtrisé,
- un levier modéré, preuve de résilience.
L’essor de l’intermédiation dans la banque et le financement
Face à un marché plus sélectif, les entreprises et investisseurs se tournent davantage vers des conseils spécialisés pour :
- optimiser leur profil emprunteur,
- mobiliser la concurrence bancaire,
- négocier les marges,
- structurer efficacement leurs financements (durées, couvertures, amortissement, garanties…).
Dans un environnement en tension, l’accompagnement ne devient pas un bonus, mais un véritable avantage compétitif.
Un marché exigeant mais riche en opportunités
En 2025, le paysage banque & financement se caractérise par une sélectivité accrue, une prudence renforcée et la nécessité d’un pilotage expert.
Pour les dirigeants, entrepreneurs et investisseurs immobiliers, la rigueur du montage et la qualité de la stratégie de financement sont clés.
Dans ce contexte, Carte Financement accompagne ses clients en :
- structurant leurs dossiers,
- mobilisant ses partenaires bancaires,
- optimisant chaque étape de la négociation.
Notre objectif : transformer les contraintes du marché en opportunités de financement.