Le b.a.-ba du capital-risque

Le b.a.-ba du capital-risque
capital risque

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Le capital-risque (venture capital en anglais) désigne le financement de startups au potentiel économique important, mais au risque d’échec élevé. Ces financements passent notamment par des fonds d’investissement permettant de diversifier les opportunités et les risques.

Investir dans des entreprises non cotées en bourse, c’est s’intéresser au monde du « private equity » (capital-investissement). Au sein de cette vaste famille se trouvent plusieurs branches. Parmi elles, on distingue notamment les LBO (rachats d’entreprises par endettement), le capital-retournement (financement d’entreprises en restructuration) ou encore le capital-risque, qui se concentre sur le financement des startups en phase de lancement, ayant besoin de capitaux pour croître.

Investir avec le capital-risque dans les « pépites » de demain

On l’aura compris : le but de l’investissement en capital-risque est de dénicher les futures « pépites » de demain et d’entrer à leur capital avant que celles-ci rencontrent le succès et deviennent des « stars ». Pour autant, le capital-risque ne porte pas son nom par hasard : cette activité se caractérise par un haut niveau de risque pour l’investisseur. Le segment des startups est réputé pour son nombre élevé de faillites, les bonnes idées ne donnant pas toujours naissance à des entreprises profitables.

Investir dans le monde du capital-risque, c’est donc d’abord sélectionner avec beaucoup de rigueur les entreprises qui semblent les plus viables, positionnées sur des marchés porteurs, de manière à minimiser les risques de « mauvaise pioche ». Les entreprises ciblées sont souvent celles du secteur de la « tech », au sens large du terme : nouvelles technologies, Fintech, Biotech ou Cleantech par exemple.

Le capital-risque implique aussi et surtout d’investir dans un grand nombre d’entreprises à la fois pour éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier et augmenter ses chances de sélectionner, dans cet ensemble, un projet qui se révélera très profitable. Car telle est la logique du capital-risque : pour 10 entreprises sélectionnées, on peut s’attendre à ce que 5 fassent faillite, que 2 restent au stade de la TPE, que 2 connaissent une croissance honorable et qu’une seule soit un véritable succès permettant une multiplication de la mise initiale par 10, voire par 100 ou même davantage.

Un segment de marché dominé par les fonds d’investissement

Sur le plan technique, l’investissement au sein de des startups est réalisé sous forme de levées de fonds. Les entreprises à la recherche de financements vont ainsi pouvoir renforcer leurs fonds propres, souvent pour des montants de plusieurs millions d’euros, en offrant une fraction importante de leur capital social aux investisseurs qui deviendront ainsi des actionnaires de référence.

Ce schéma de financement implique que le capital-risque s’adresse uniquement à des investisseurs professionnels, qui peuvent être des « business angels » ou des fonds d’investissement. Dans le cas des fonds d’investissement, l’argent apporté peut provenir d’investisseurs institutionnels ou particuliers ayant choisi de placer une partie de leurs avoirs dans un fonds de capital-risque. Ces fonds, de type FCPR (fonds commun de placement à risque) ou FIA (fonds d’investissement alternatif) peuvent notamment être conseillés aux particuliers par des professionnels de l’investissement : conseillers en gestion de patrimoine (CGP) ou banquiers privés.

L’investissement en capital-risque s’envisage sur le long terme. En effet, contrairement aux marchés actions ou aux Sicav, dont il est possible de sortir à tout moment, les fonds de capital-risque n’offrent généralement aucune liquidité aux investisseurs. Les placements sont ainsi réalisés pour une durée de plusieurs années, généralement comprise entre 5 et 10 ans. A terme, les participations du fonds sont revendues et le fonds est lui-même dissous : les investisseurs peuvent alors récupérer leur mise initiale ainsi que les bénéfices associés. Les investisseurs peuvent s’attendre à un rendement global plus élevé que celui offert par les marchés actions (de l’ordre de 10% par an, ce chiffre étant très variable selon les cas), mais s’exposent aussi à un risque de perte en capital important en cas de scénario adverse (crise économique, mauvais choix d’investissements opérés par le fonds, etc).