[vc_row][vc_column][us_separator size=”small”][vc_column_text]Le financement d’entreprise chez Carte Financement ca nous connait ! Mais saviez-vous qu’il existe des solutions de financement alternatif qui permettent aux entreprises de faire du troc ? France Barter est une plateforme numérique qui permet aux entreprises de faire du troc, un système d’échange vieux comme le monde. Plus de 1.000 entreprises de toute la France y sont inscrites. Implantée historiquement à Paris et à Lyon, cette coopérative qui prône l’économie collaborative B to B se déploie aussi depuis peu en Savoie et en Bretagne.
Samuel Cohen, un de ses co-fondateurs, a découvert le Barter aux Etats-Unis pendant la crise des subprimes, quand il travaillait à la Coface. Il a répondu à nos questions.
Le troc a-t-il déjà fait ses preuves ?
Barter désigne le troc en anglais. C’est un système très développé dans certains pays anglo-saxons comme les Etats-Unis, le Canada et l’Australie. En Amérique, on compte une centaine de plateformes de troc. Certaines d’entre elles sont implantées localement, d’autres sont spécialisées dans un domaine. En Europe, dans le même esprit, la banque WIR a été créée en Suisse dans la foulée de la crise de 1929.
Comment fonctionne France Barter ? Quel est l’intérêt pour les entreprises ?
France Barter a été créé à Paris et à Lyon en 2014 avec le statut coopératif. Nous avons construit une place de marché où les entreprises adhérentes peuvent échanger des biens et des services. L’originalité de ce dispositif est ce que la facturation ne se fait pas en euro, mais en B€, une monnaie virtuelle qui a la même valeur faciale que l’euro.
Pour acquérir des crédits, l’entreprise doit vendre des biens et des services à un autre membre, ce qui lui donne droit ensuite à acquérir de biens ou des services, dont la liste exhaustive est mise en ligne sur notre plateforme.
Concrètement, il s’agit d’un « paiement par compensation » , qui est tout à fait légal, mais où il n’y a pas de flux bancaires (pas de sortie de trésorerie). Néanmoins, les droits à la TVA restent identiques.
France Barter accepte que certaines entreprises soient débitrices en Barters, à condition que leurs offres fassent l’objet d’une forte demande. Nous avons aussi signé un partenariat avec Credit Safe pour avoir une note de solvabilité sur les participants de notre écosystème.
Quels types d’entreprises se laissent tenter par ce financement alternatif ?
L’un de nos atouts est d’aider les entreprises à trouver des débouchés, dans sa base de 1.000 entreprises. Le troc répond aussi bien aux besoins de financement alternatif de nombreuses PME/TPE, avec certains secteurs bien représentés comme l’évènementiel, les avocats, le BTP, les imprimeurs. D’autres acteurs commencent aussi à s’intéresser à ce phénomène comme les CCI ou la Ville de Paris.
Contre la livraison de plateaux repas, un traiteur par exemple peut avoir besoin du flocage d’un véhicule ou de moderniser son site web. Autre exemple, un indépendant peut troquer une prestation à un client à Bordeaux contre l’accès à un site de coworking à Grenoble.
Pourquoi le troc est un système de financement durable selon vous ?
France Barter se situe dans la mouvance de tendances durables comme l’économie collaborative, ici ce qui est original dans le B to B, l’économie circulaire et la finance alternative. Nous permettons de revaloriser des actifs inutilisés et de créer de la valeur pour la société.
Quel est votre business model ?
En 2017, les transactions ayant transité par la plateforme ont représenté une valeur marchande de 1,8 million d’euros et la tendance pour 2018 est à la hausse. J’estime que nous serons bientôt rentables.
Nous prélevons 5% du chiffre d’affaires des transactions, au niveau des acheteurs et des vendeurs. Nos comptes sont transparents, car les entreprises qui y sont inscrites sont aussi sociétaires. La confiance est l’une de nos valeurs fortes. Actuellement, nous avons la chance d’être logés dans des incubateurs à Paris et à Lyon, qui ont été lancés par le Crédit Agricole et les Caisses d’Epargne.
Les banques classiques s’intéressent à nous, car nous offrons un financement alternatif très crédible. Après une levée de fonds de 170.000 € via du crowdfunding en 2016, nous envisageons une nouvelle opération, cette fois ci directement auprès de banques via des titres participatifs.
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