Quel impact du télétravail sur le marché de l’immobilier ?

Quel impact du télétravail sur le marché de l’immobilier ?
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Depuis la mise en place des RTT, les week-ends de trois jours ont permis aux villes habituées au boom démographique estival d’avoir des visiteurs plus réguliers tout au long de l’année. Ce qui a développé leurs locations saisonnières de courtes durées en basse saison et l’usage plus fréquent des résidences secondaires. En toute logique, l’émergence du télétravail vient également modifier les besoins de logement. D’autant que le phénomène s’installe et grandit : selon une enquête IFOP*, une personne interrogée sur trois a recours au télétravail. Toutefois, cette évolution s’avère disparate. Ainsi, il y a plus de 6 cadres sur 10 qui télétravaillent contre moins de 4 Millenials sur 10.

Plus d’un acheteur immobilier sur deux fait du télétravail

Cela étant, près de trois personnes sur quatre ayant 25-65 ans – et étant actifs occupés -, qui ont eu recours au travail à distance, sont incitées à changer de région. Dans le détail, le télétravail devient un critère de sélection clé dans le choix d’un logement. Ainsi, la décision de déménager dans une autre région repose sur la capacité de pourvoir travailler à distance pour 21 % des personnes interrogées. Cette proportion peut apparaître faible mais tous les métiers ne se prêtent pas à un travail éloigné de son entreprise. Pour autant, “la pratique du travail à distance est répandue chez 45 % des acheteurs récents d’une résidence principale ; 55 % de ceux d’un bien immobilier locatif, 54 % des vendeurs d’une résidence principale et 58 % de ceux d’un bien immobilier locatif”, relève l’étude.

Derrière ces chiffres, il faut comprendre que le travail à distance s’appuie largement sur une envie d’un meilleur cadre de vie. Mais tous les marchés immobiliers locaux n’en profitent pas ou ne vont pas en profiter. Seules les zones disposant d’un accès internet fiable et performant tirent leur épingle du jeu. Car, la réussite d’un télétravailleur tient en sa capacité à envoyer des messages et des documents à distance, de pouvoir participer à des réunions en visioconférence. Ce qui explique la mobilisation de municipalités situées en zone blanche, là où l’on ne peut pas se connecter ou même passer un appel depuis son smartphone, pour offrir un tel service. A bien des égards, le télétravail peut être le moyen pour elles de se revitaliser, tout en conservant les charmes de la ruralité.

Les conditions nécessaires à un environnement favorable

D’autres éléments viennent accentuer le choix d’habiter telle ou telle région en vue de travailler de chez soi ou près de chez soi. Il y a d’un côté, l’efficacité des moyens de transports. Ici, il s’agit de pouvoir se rendre rapidement dans une grande agglomération régionale ou Paris. Les villes ayant un arrêt du TGV ou un aéroport mettant Paris à moins de 2 heures, ont déjà gagné de l’attrait. Leurs prix de l’immobilier progressent. D’un autre côté, il y a le développement des espaces de coworking qui facilitent le travail à distance et en particulier pour les salariés nomades.

(*) Enquête réalisée du 26 février au 4 mars 2019 par l’institut Ifop sur un échantillon de 1 503 personnes représentatif de la population française âgée de 25 à 65 ans, dont 330 Millenials (25- 34 ans, nés entre 1984), 241 Xennials (35-41 ans, nés entre 1977 et 1983) et 424 Génération X (42-52 ans, nés entre 1966 et 1976).

 

Pour en savoir plus :

Le télétravail va-t-il bouleverser le marché immobilier ?