Le point sur le marché immobilier haut-de-gamme des Alpes du Nord

Le point sur le marché immobilier haut-de-gamme des Alpes du Nord
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Le marché immobilier à Megève

Destination prisée tant en hiver qu’en été en raison de son emplacement idéal et de ses activités de loisirs, Megève attire les acheteurs fortunés à la recherche de résidences secondaires de luxe. Parmi ces acquéreurs, l’agence locale de Sothebys dénombre une minorité de français (30%) contre 70% de clients internationaux. Genève n’est qu’à une heure de route et c’est pourquoi les suisses sont évidemment très présents (à hauteur de 30%) parmi l’ensemble de cette clientèle internationale.

Un bien de luxe sur un emplacement premium, comme le mont d’Arbois, est proposé à environ 20 000 euros /m².

Mis à part pour les biens haut-de-gamme, les prix n’ont eu de cesse d’augmenter depuis la crise sanitaire et marquent un léger ralentissement depuis le début de l’année. Actuellement, le prix au mètre carré est en moyenne de 13 802 € pour une maison et 10 545 €/m² pour un appartement selon Meilleurs Agents.

Le marché de l’immobilier de montagne est en pleine mutation du fait des récentes modifications des règles d’urbanisme et la loi montagne II. Megève n’est pas épargné par ces changements qui permettront de renouveler le parc immobilier dans les prochaines années avec des programmes d’appartements ou de chalets neufs. Selon Olivier Roche à la tête de trois agences Sotheby’s International Realty à Megève, Courchevel et Méribel, les biens immobiliers neufs (bien que peu nombreux sur le marché local) attirent également les clients internationaux « du fait de la possibilité de les intégrer dans des process de para hôtelier, et donc de bénéficier des multiples avantages fiscaux, dont la récupération de la TVA. ». La location en régime de para-hôtellerie consiste pour les propriétaires à mettre en location un logement meublé via des professionnels qui y ajoutent des services hôteliers. Pour être éligibles ils doivent ajouter 3 des 4 services suivants : l’accueil de la clientèle, le nettoyage régulier des locaux, le petit déjeuner, la fourniture du linge de maison. Par ailleurs, ces professionnels utilisent bien souvent des outils de tarification intelligente de l’hôtellerie afin de définir une stratégie de prix qui varie selon l’élasticité de la demande. Ce type de location rencontre un vif succès pour les biens de standing.

Le marché immobilier à Courchevel-Méribel

A 22 km de Megève, Courchevel 1850, la « Saint Tropez des Alpes », est également sur le podium des stations les plus chères de France avec un prix moyen de 11 874 € /m². Mais comme le précise Olivier Roche « les chalets sont régulièrement vendus au-delà de 20M€ et bien souvent à des étrangers ». La clientèle française ne représenterait environ que 20% des acquéreurs selon le directeur de l’agence locale Sotheby’s.

Selon lui « Aujourd’hui il faut compter entre 40 à 50 000 euros du m² pour un bien de prestige bien placé. »

Méribel qui partage le même domaine skiable que Courchevel a un marché immobilier bien distinct de celui de Courchevel avec « dans 90% des cas une clientèle complètement différente ».

De nombreux programmes neufs se sont construits depuis quatre ans. L’offre de logements a donc augmenté. Les prix n’en restent pas moins élevés et ils sont très proches de ceux de Courchevel avec 11 838 € / m² en moyenne.

La clientèle française est davantage présente dans cette station plus familiale. Cependant, elle est impactée par le durcissement des conditions de financement depuis le début de l’année. La hausse des taux d’intérêts n’a pas seulement affecté les acheteurs de biens immobiliers traditionnels mais également les acquéreurs des clients de biens premium d’entrée de gamme (1 à 5 M€).

Olivier Roche indique que « Globalement, le marché de la montagne est toujours actif pour les biens conforment aux attentes des clients (critères et prix), et haut de gamme, que l’on peut qualifier de zone 3. Les marchés « zone 1 » (premier prix) et « zone 2 » (milieu de gamme) sont plus dans le dur, principalement du fait des difficultés à obtenir des financements. »