4 films sur les dessous de la finance à voir ou à revoir

4 films sur les dessous de la finance à voir ou à revoir
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Les krachs, la finance et les coups tordus ont été fidèlement reproduits ou romancés depuis longtemps dans le cinéma, comme avec « The Crash » en 1932, où même les domestiques écoutent aux portes pour parier en bourse, avec « Le Sucre » en 1978 sur la spéculation, ou encore « La Banquière » en 1980, où Romy Scheider, « banquière des années folles », monte une pyramide de Ponzi. Bien sûr, les financiers n’ont pas toujours le beau rôle, mais ils fascinent. Dans leurs chutes, la catharsis joue à plein.

Mr Wolff (The Accountant)

Personne à part peut-être son père n’aurait pu deviner qu’un jeune garçon autiste et fragile deviendrait à la fois l’expert-comptable de la mafia et un as dans le maniement des armes. Pour Thierry Gandillot des Echos, Ben Affleck est exceptionnel dans ce thriller efficace, même si l’intrigue devient improbable au fil du film. Pour Alain Spira, de Paris Match, on n’est pas loin de la BD. Beaucoup de cadavres. Sortie en salle le 2 novembre..

Le Loup de Wall Street

Bien qu’il dure 3 heures, ce film culte de Scorsese a généré plus de 392M$. Sorti en 2013, il s’appuie sur une interprétation magistrale de Leonardo Dicaprio dans le rôle d’un courtier. Il retrace l’ascension réelle du trader Jordan Belfort dans les années 80, qui a commencé à arnaquer des pékins en jouant sur des penny stocks avant de passer 22 mois en prison.

Curieusement, la réalité rattrape la fiction. Selon les autorités américaines, quelque 100M$ ont été détournés par le beau-fils du Premier ministre malaisien Riza Aziz pour fonder le studio de cinéma Red Granite, qui a financé « The Wolf of Wall Street »

The Big Short, le casse du siècle

Sorti en décembre 2015, ce film très rythmé d’Adam McKaye raconte le parcours d’investisseurs, qui ont anticipé seuls contre tous l’explosion de la bulle immobilière aux Etats-Unis. Avec Brad Pitt en trader blasé et Ryan Gosling, le cynisme incarné.

Le film retrace l’avidité supposée de toute une génération de banquiers sans scrupules ainsi que les mensonges des agences de rating. On comprend mieux les excès de l’époque, quand un des personnages, qui va sur le terrain pour en savoir plus sur la qualité des crédits subprimes, interroge une pauvre strip-teaseuse, qui a acheté à crédit de nombreux biens immobiliers, influencée par de beaux parleurs. The Big Short a aussi une ambition pédagogique. Véritable divertissement, ce petit bijou a raflé cette année l’Oscar du meilleur scénario adapté.

Margin Call

Le sous-titre de ce huis clos à petit budget annonce la couleur « Pour survivre à Wall Street, sois le premier, le meilleur ou triche ». Dans son premier film, sorti en 2012, J.C Chandor raconte les dernières heures ayant précédées la faillite de Lehman Brother en 2008.

Synopsis : Une grande banque d’investissement ne parvient plus à rester dans « les limites historiques de l’indice de volatilité ». Son patron (Jeremy Irons, dans le rôle de John Tuld) demande à ses traders de fourguer au plus vite à des pigeons le « plus grand sac d’excréments de l’histoire du capitalisme ». En l’occurrence, les excréments, ce sont des MBS. John Tuld est une combinaison de l’ex patron de Merrill Lynch (John Thain) et de celui de Lehman Brother (Dick Fuld).

Pour aller plus loin : Un article récent du Café de la Bourse : 17 films sur la finance que vous devez avoir vus

Quand les banques et assureurs financent le cinéma