[vc_row][vc_column][us_separator size=”small”][vc_column_text]Les virements en temps réel, ou paiements instantanés, ont déjà modifié les habitudes de paiement de nombreux européens et cette tendance devrait se poursuivre. En effet depuis novembre dernier, la Banque Centrale Européenne (BCE) met à disposition des banques son système existant de règlement en temps réel, pour les paiements instantanés de tous montants. La BCE a fortement encouragé les banques à proposer à leurs clients ce service pour les transactions allant jusqu’à un montant de 15 000 euros. Si l’Europe en a fait une priorité, les banques françaises ont du retard.
Les paiements instantanés voient leur part dans les transactions augmenter en Europe
Le paiement instantané a déjà fait ses preuves chez nos voisins :
- En Suède, le très populaire système Swish a été adopté par 60 % de la population. Il a largement remplacé le cash pour les petits montants.
- Les Faster Payments en Grande Bretagne ont atteint 150 millions de transactions en décembre 2017, en hausse de 20 % sur un an, pour un volume de 126 Mds£ (+ 22 % par rapport à décembre 2016).
Etant donné qu’il s’agit d’une décision européenne, la France elle aussi va devoir faire sa mue. Il sera bientôt possible de faire un virement SEPA disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, toute l’année, afin de créditer le compte du bénéficiaire en quelques secondes, contre 2 à 3 jours aujourd’hui. C’est ce qu’on appelle le paiement instantané (Instant Payment).
Cela va fluidifier certaines transactions comme par exemple pour vendre une voiture d’occasion sans risquer d’avoir un chèque de banque falsifié ou d’authentifier une liasse de billets. Il en sera de même pour un bailleur par exemple, il pourra suivre le paiement de ses loyers en temps réel.
Au 21 novembre 2017, 585 fournisseurs de services de paiement – des banques essentiellement – étaient en ordre de marche, en particulier des établissements autrichiens, allemands, espagnols, italiens, néerlandais, lituaniens…
Voici le témoignage de Véronique Laws, Project Manager chez VERTUO Conseil, membre de Square :
https://youtu.be/Kk15JCI_8rA
Les banques françaises réticentes aux paiements instantanés ?
Pour l’heure, seuls Natixis et le service de paiement Morning, seraient opérationnels au printemps.
L’une des raisons de ces atermoiements vient sans doute du business model du paiement instantané. Les banques hexagonales touchent une rémunération appréciable sur les paiements par carte. Or, certains prédisent qu’à un horizon de 10 ans le paiement immédiat va réduire leur usage.
Des rapprochements entre banques et Fintechs pour plus d’efficacité
Selon Accenture, faute d’un volume d’affaires suffisant, certains établissements pourraient jeter l’éponge. En Australie, certains petits acteurs se sont associés avec les New Payments Platforms (NPP).
Ainsi, les positions risquent de bouger :
- Aux États-Unis, Visa et Mastercard se sont associés au dispositif “anti-PayPal” des banques américaines, Zelle
- Les Fintech, qui sont sur ce créneau, ont intérêt à prendre de l’avance
- Certains services payants vont s’étioler, comme le chèque de banque…
Lydia, première application de paiement mobile en France
Pionnière en France, la Fintech Lydia a indiqué fin janvier qu’elle comptait 1,4 million d’utilisateurs (soit 2,5 fois plus qu’à la fin 2016) dont 750.000 porteurs de l’app pour les particuliers (+2.000 nouveaux comptes par jour). Elle vise le cap de 2 millions d’utilisateurs de l’application pour les particuliers à fin 2018.
Déjà référencé chez Franprix et Cdiscount, Lydia préfigure la fin des facturettes sur papier thermique. Elle vient de lever 13M€, pour se développer en Europe.
Les virements en temps réel ne devraient pas concurrencer les paiements par carte bancaire dans les points de vente. Mais à termes avec l’émergence des paiements instantanés souhaité par les institutions européennes il est possible que ces nouveaux mode de paiement aient un impact sur les paiements en ligne qui sont réglementés avec une authentification forte depuis la mise en place de Directive sur les Services de Paiement (DSP2)
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