[vc_row][vc_column][us_separator size=”small”][vc_column_text]Achat d’un matériel, acquisition d’un actif immobilier, refinancement d’un prêt… Peu importe sa taille d’une entreprise et son domaine d’activité, pour se développer et aller de l’avant, une entreprise a besoin d’obtenir un financement bancaire. A l’inverse d’un investisseur, un établissement de crédit n’a qu’un objectif : être remboursé dans les délais convenus de la somme accordée, à laquelle s’ajoutent des intérêts fixés d’avance. En ayant en tête ce point très précis, le chef d’entreprise et sa direction financière comprennent rapidement quelles informations vont rassurer ou inquiéter le banquier, et donc celles à mettre en avant sans chercher à tromper ou à cacher une quelconque réalité.
La compréhension du projet financé
Sans surprise, la réponse du banquier dépend de la nature du projet. C’est-à-dire qu’elle repose sur la compréhension de ce dernier à partir du contexte de l’entreprise au regard de ce qu’elle a déjà vécu : l’évolution de ses activités, les perspectives sur ses marchés, la récurrence des charges et des produits, la régularité des bénéfices… En d’autres termes, l’entreprise doit savoir présenter d’un côté sa situation actuelle dans sa globalité, et d’un autre côté expliquer son projet dans son unité propre puis dans son interaction avec l’ensemble des autres activités.
La qualification du projet au regard de l’activité, la taille et la localisation de la firme est primordiale. Selon le contexte, l’appréciation de la capacité à rembourser ne va pas s’appuyer sur les mêmes références financières. Ainsi, pour une entreprise dans le secteur de la distribution, qui achète à des producteurs pour les revendre à des consommateurs, l’excédent brut d’exploitation va être tout particulièrement scruté. En effet, le banquier va chercher à savoir si le projet financé va produire assez de rentabilité pour payer le prêt, ou à défaut, si les liquidités disponibles (free cash flow) pour l’ensemble des activités couvrent les montants à rembourser. Par contre, pour une entreprise dont la mission est d’acquérir des biens immobiliers, l’analyse de l’EBE n’a aucun intérêt : c’est le montant de la vente de l’actif financé qui rembourse le prêt.
La nature du crédit et des éléments financiers à communiquer
Pour décrocher un financement, le chef d’entreprise a tout intérêt à solliciter la bonne formule de crédit. S’il dispose suffisamment de liquidités générées par ses activités, il est cohérent de s’orienter vers un prêt amortissable. A lui de s’assurer que la somme à rembourser ne soit pas supérieure aux cash flow mobilisables. Sinon, le dossier peut prendre une toute autre tournure et nécessiter un échelonnement sur une plus longue période ou un montage différent. Dans ce dernier cas, il peut être opportun d’envisager un prêt in-fine. Le remboursement n’intervient qu’à un terme fixé d’avance. Juste avant ce terme, l’actif financé sera revendu ou il y aura un refinancement selon le contexte conjoncturel et les opportunités de gains à saisir.
Au total, l’entreprise qui veut obtenir un financement bancaire, aura plusieurs documents financiers à communiquer. Bien sûr, il y a le bilan. Mais il n’est pas suffisant. Il n’offre qu’une vision patrimoniale de l’entreprise photographiée une fois par an. Cela étant, il permet au banquier d’évaluer le poids de la dette en comparaison des fonds propres et quasi fonds propres. Ainsi, un ratio de ⅔ de dettes peut être vu comme une ligne rouge. A côté du bilan, la communication du compte du résultat s’impose. Il permet de présenter les flux financiers générés par les activités tout au long de l’année. C’est grâce à lui que l’on trouve l’excédent brut d’exploitation. Un dernier état financier peut être utile – utilisé par les grands groupes, mais qui n’est pas dans la comptabilité française : le tableau des flux. Par flux, il faut comprendre ceux de la trésorerie, de l’exploitation, des investissements et des financements de l’entreprise. Sa lecture peut être déterminante pour éclairer positivement un dossier quelque peu compliqué où le banquier repère plusieurs paramètres qui peuvent l’amener à douter.
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