Le futur PLU bioclimatique de Paris : ce qu’il faut savoir

Le futur PLU bioclimatique de Paris : ce qu’il faut savoir
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Après deux ans de concertation et un vote le 5 juin 2023, la ville de Paris a présenté les grandes lignes de son Plan Local d’Urbanisme (PLU) Bioclimatique.

Quels sont les objectifs du Plan Local d’Urbanisme (PLU) Bioclimatique de Paris ?

Pour la ville de Paris, il s’agit de répondre à deux urgences : le climat et le logement avec l’ambition d’apporter un changement profond dans la conception de la ville et de l’urbanisme parisien en s’appuyant sur les principes du « bioclimatisme ».

Deux axes majeurs ont été validés : atteindre en 2035 le seuil de 40% de logements « publics », dont 30% de logements sociaux et ouvrir 300 hectares d’espaces verts.

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) Bioclimatique de Paris doit encore être examiné par l’Etat puis être définitivement voté pour entrer en vigueur en 2024 et devrait courir jusqu’à l’horizon 2040.

Quels sont les grands axes du Plan Local d’Urbanisme (PLU) Bioclimatique de Paris ?

Parmi les grandes lignes qui constituent l’ossature du PLU bioclimatique de Paris on retrouve :

  • L’adaptation de la ville face à la crise climatique et environnementale : atteindre l’équivalent de 10 mètres carrés d’espaces verts par habitants, par exemple en favorisant la végétalisation, en protégeant les arbres et en augmentant les surfaces de pleine terre et les lieux de fraîcheur. La création d’un grand parc dans le nord de 25 hectares est notamment prévue dans le nord de Paris
  • Le logement de tous les Parisiens : de nombreuses mesures sont proposées comme privilégier la réhabilitation plutôt que la démolition, le développement du Bail Réel solidaire (BRS) ou encore imposer que tout projet de construction de plus de 5 000 mètres carrés prévoit de consacrer 10% de sa surface à des logements.
  • L’accent mis sur la solidarité et la proximité : développement des mobilités actives en augmentant les surfaces consacrées aux vélos, protéger les commerces de proximité ou encore créer de nouveaux centres de santé dans les quartiers qui en manquent.
  • Le développement d’une nouvelle identité urbaine : mettre le piéton au cœur de tous les projets urbains et mettre l’accent sur la végétalisation, créer une zone non constructible autour du périphérique pour accélérer sa transformation en boulevard urbain, etc.

En quoi consistera la servitude de mixité fonctionnelle ?

Au sein du PLU bioclimatique parisien, un principe de servitude de mixité fonctionnelle sera instaurée. Ainsi les immeubles tertiaires devront intégrer une part minimale de logements lors d’une cession, d’un changement de destination ou d’une restructuration lourde. Pour répondre à ses objectifs, la Mairie de Paris souhaite mobiliser le parc immobilier déjà existant grâce à un système de pastillage. Une obligation de construction de logements abordables sur le nombre total de logements créés sera ainsi fixée.

Selon le directeur des études de chez Knight Frank France « Sur le millier d’emplacements réservés pour le logement à Paris, plus de 600 ont été ajoutées à ceux du précédent PLU. Il s’agit de logements, d’hôtels, de parkings et de garages, de commerces ou encore d’écoles privées. Mais pour une large part, ce sont des bureaux qui ont été pastillés, dans l’ouest parisien en particulier. Sur les 249 pastilles recensées dans le QCA, 85 % portent ainsi sur des bureaux ou des actifs mixtes à dominante tertiaire. Dans un secteur plus résidentiel, comme les 18e 19e et 20e arrondissements, les bureaux ou actifs à dominante tertiaire ne représentent que 11% des quelque 150 emplacements réservés pour du logement. »