L’immobilier à Bordeaux et sur le bassin d’Arcachon
Les données de la Chambre des Notaires de Gironde présentées début février indiquent que l’immobilier bordelais s’est très bien porté en 2022 et que le marché est loin de se retourner.
« Les prix ont globalement continué à augmenter en 2022 en Gironde qui reste en tête des départements les plus chers. Le prix au m² médian des appartements anciens a augmenté de +2,8 %, celui des appartements neufs de +2,3 % et celui des maisons de +6,4 %. De son côté, Bordeaux reste comme en 2021 au 2e rang des grandes villes françaises les plus chères derrière Lyon », indique le président de la Chambre.
« D’une manière générale l’acquisition d’une résidence à Bordeaux ou ses environs fait souvent l’objet d’un projet familial, puisque le cadre de vie idéal, la ville à taille humaine, les écoles de renoms favorisent un désir de changement de vie. Également, l’activité tend à se développer dans la mesure où de plus en plus de sociétés installent leur siège social ou étendent leurs succursales à Bordeaux afin de profiter de la proximité de Paris (seulement 2 heures en train) et d’une région riche en jeunes talents (notamment le secteur de la French-Tech, l’un des plus dynamiques du territoire français). » précise Alexandre Brachet directeur associé de l’agence John Taylor Bordeaux. L’afflux d’acquéreurs parisiens expliqué en partie par la création de la ligne Bordeaux-Paris en 2h en 2017 a désormais un impact limité sur les prix de l’immobilier bordelais puisque selon l’expert de John Taylor « Les Parisiens représentent entre 10 et 15% des acheteurs sur Bordeaux ainsi que sur le Bassin. C’est une idée reçue de penser que ces derniers représentent une majorité des acquéreurs du marché bordelais. Ils restent néanmoins des acquéreurs actifs sur la région. Quant la clientèle internationale, depuis la fin des restrictions sanitaires, nous constatons à nouveau l’engouement de clients étrangers à investir sur Bordeaux. »
Pour ce qui est de la typologie des biens, « Si les biens immobiliers avec extérieurs font toujours l’objet d’une demande soutenue, les appartements dans le centre de Bordeaux ont un succès probant. Aussi, la maison bourgeoise traditionnelle bordelaise ou l’hôtel particulier restent prisés d’une clientèle particulièrement séduite par le style architectural bordelais. » indique Alexandre Brachet.
A quelques kilomètres de Bordeaux, les prix immobiliers sur le bassin d’Arcachon ne fléchissent pas non plus. Les propriétés immobilières de luxe à vendre au Cap Ferret sont denrée rare. C’est pourquoi les acquéreurs acceptent de décaler leur recherche sur les communes alentour.
Côté prix, le prix moyen au mètre carré des 10 % de biens de prestige les plus prisés proposés à Lège-Cap-Ferret a atteint l’an dernier 21.450 euros, indique une étude de Coldwell Banker et PriceHubble, c’est davantage qu’à Cannes (13.961 euros du m²).
Biarritz / Bayonne / Anglet : vers un rééquilibrage des prix immobiliers
Dans le classement des villes où il fait bon vivre en France, Bayonne, Biarritz et Anglet occupent respectivement les deuxièmes, troisièmes et quatrièmes places du palmarès. Ce nouveau classement renforce l’attrait du Pays Basque où la population a augmenté jusqu’à 18% selon les villes entre 2014 et 2020. L’offre de logements reste cependant encore réduite pour faire face à cette pression démographique. « Le marché immobilier de la Côte Basque est un marché fermé. Il est fermé par l’océan à l’Ouest, par les Pyrénées à l’Est, par l’Espagne et la frontière espagnole au Sud et au Nord par les Landes. C’est l’une des raisons qui en fait un marché où l’offre immobilière est réduite. » indique Benoit Verdet le fondateur du réseau immobilier de luxe Prestant.
Malgré des prix au mètre carré relativement élevés, le nombre de ventes sur la Côte Basque est resté stable entre 2021 et 2022. Cependant « Depuis les six derniers mois, nous observons un atterrissage du marché immobilier local qui s’est contracté de 5 à 10%. La situation entre offre et demande se rééquilibre ainsi suite à la surchauffe post-covid de 2021 et du début de l’année passée. Le marché de l’hyper haut-de-gamme continue lui de s’apprécier. » précise Benoit Verdet.
Les acquéreurs des biens immobiliers de prestige sur la Côte Basque sont pour moitié des non-résidents français avec bien souvent « une première réussite entrepreneuriale conséquente à l’étranger qui leur permet de travailler à distance » constate le fondateur de Prestant. Scandinaves, belges et anglais sont également très présents et leur zone de recherche est plus étendue que celle des français. Ils portent leur attention sur des biens plus spacieux et sont ainsi près à rechercher sur des biens plus éloignés du littoral.
Saint-Jean-de-Luz
Une offre de biens immobiliers réduite à Saint-Jean-de-Luz
La superficie de Saint-Jean-de-Luz est deux fois plus importante que celle de Biarritz ce qui permet de bénéficier de davantage d’offres de biens sur cette ville de la Côte Atlantique, même si l’offre de logements est relativement réduite du fait des nombreuses résidences secondaires (environ 47 % des logements). Face à la pénurie de biens immobiliers, la ville a lancé un programme volontaire de construction de logements neufs.
Pour un appartement de l’ancien, il faut compter en moyenne 7 847 € /m² et 7 612 € /m² pour une maison. Les prix dépendent évidemment des quartiers (hypercentre, quartier Sainte-Barbe, Aice Errota, Fargeot, quartier du Lac).
L’immobilier plus abordable dans les Landes
Dans l’arrière-pays, les villes dans Landes telles que Mont-de-Marsan offrent davantage de possibilités en termes de logement et de biens à la vente. À Mont-de-Marsan, comptez 2 444 € du m² pour un appartement et 2 081 € du m² pour une maison.
À 50 kilomètres de Mont-de-Marsan, avec un peu moins de 14 000 habitants Dax attire également. Il faut compter 2 808 € du m² pour un appartement et 2 350 € du m² pour une maison.
