Alors qu’un rapport pointe le poids croissant des locations de type Airbnb, une nouvelle obligation règlementaire est mise en place, afin de mieux contrôler les propriétaires qui mettent en location leur résidence principale.
Airbnb a durablement changé le paysage locatif
L’Institut Paris Région (1) publie des chiffres sur les locations saisonnières en Île-de-France qui montrent à quel point l’arrivée de la plateforme a chamboulé le marché de la location saisonnière.
Ainsi, entre 2011, date d’arrivée d’Airbnb en France, et 2019, l’offre est passée de 20.000 à 88.000 appartements à Paris – 120.000 pour la région entière.
L’une des conséquences du phénomène est le recul du nombre de résidences à Paris, avec une baisse de 2% – soit 23 900 résidences principales en moins – entre 2011 et 2017. Le rapport estime que cette baisse est due à 40% à l’essor de la location touristique.
Il est toutefois à noter que la « airbnbisation » peut également avoir des effets positifs, notamment dans les communes qui manquent d’hébergements touristiques économiques (autour de Disneyland-Paris, à Versailles, Fontainebleau…).
Une règlementation renforcée
Pour lutter contre la « airbnbisation » des logements dans Paris, la règlementation imposée aux propriétaires bailleurs est renforcée.
Depuis le 1er juillet, les propriétaires de logements parisiens qui souhaitent les mettre en location via la plateforme Airbnb doivent préalablement obtenir un numéro d’enregistrement auprès de la mairie.
Ce numéro devra systématiquement être mentionné dans l’annonce de location.
Cette obligation était déjà en vigueur pour toute nouvelle annonce créée depuis le 1er avril, mais elle s’étend désormais à l’ensemble des bien recensés à Paris sur la plate-forme.
Cette mesure, a pour but de mieux identifier les logements pour une régulation plus efficace des locations, puisqu’un propriétaire ne peut pas louer sa résidence principale plus de 120 nuits par an, sauf à demander un changement d’usage auprès de la mairie dont il dépend.
Elle s’appliquera fin juillet à Bordeaux et à Lyon à la rentrée. D’autres grandes villes comme Lille, Nantes, Marseille, Strasbourg ou encore Toulouse devraient suivre le même chemin d’ici la fin de l’année.
(1) Les locations saisonnières en Ile-de-France, Institut Paris Région, 27 mai 2021.