Alors que le paysage politique s’agite et que le spectre d’une dissolution refait son apparition, les professionnels de l’immobilier restent attentifs à l’évolution du cadre réglementaire. Au cœur des débats : la relance de la construction, le soutien à l’investissement locatif, ou encore l’assouplissement du ZAN (Zéro Artificialisation Nette). Certaines propositions pourraient, si elles se concrétisent, transformer le marché.
Mais au-delà des discours, les signaux concrets de reprise se multiplient. Après deux années de correction, l’immobilier résidentiel semble retrouver des couleurs. Selon la FNAIM, le volume des ventes dans l’ancien devrait atteindre environ 825 000 transactions en 2025, soit une hausse d’environ 6 % par rapport à 2024. Après avoir touché un point bas autour de 777 000 ventes fin 2024, le marché semble donc reprendre doucement son souffle. Côté prix, la tendance se stabilise également. En moyenne nationale, la baisse s’est nettement atténuée début 2025, avec une quasi-stagnation des prix au m². À Paris, les prix amorcent même une légère remontée : le prix moyen y atteint désormais 9 530 €/m², en progression de +0,4 % sur un an, selon les notaires du Grand Paris. Même constat sur le bureau prime ou la logistique prime, où la résilience s’exprime. Dans le Quartier Central des Affaires (QCA) de Paris, les taux de rendement « prime » restent stables entre 4,00 % et 4,25 %, soutenant l’intérêt pour les actifs core. Côté logistique, l’investissement débute 2025 sur une note positive, avec 577 à 685 M€ engagés (+6 % vs 2024), concentrés sur des actifs prime situés principalement sur la dorsale logistique Lille-Paris-Lyon-Marseille. Cela traduit une sélectivité poussée : seuls les entrepôts neufs, bien situés et conformes aux standards ESG, attirent des capitaux réguliers.
Et pendant que la France se cherche un cap, nos voisins observent. Le Royaume-Uni, par exemple, ne tarit pas d’éloges sur… nos SCPI ! Dans un marché immobilier britannique en phase de redémarrage, certains gestionnaires mettent en avant la stabilité, la régulation et la transparence du modèle français de pierre-papier, en particulier celui des SCPI nouvelle génération (Iroko Zen, Remake Live, Corum Origin…) qui sont plus diversifiées, plus liquides, et souvent tournées vers l’Europe du Nord ou les régions secondaires britanniques. Un comble ? Peut-être. Mais aussi un rappel que l’immobilier tricolore, malgré ses défis, conserve de solides atouts… et sait parfois inspirer au-delà de ses frontières.
Chez Carte Financement, nous continuons d’accompagner les porteurs de projets dans ce contexte mouvant. Car au-delà des incertitudes politiques ou économiques, un principe reste immuable : bien s’entourer, bien structurer, bien financer.
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Taux directeur BCE – Politique monétaire et anticipation des taux court terme
Le 5 juin dernier, la BCE a ramené son taux directeur de 2,25% à 2%. L’institution a maintenu ses prévisions de croissance pour la zone euro en 2025, estimant que l’impact des tensions commerciales et de l’incertitude géopolitique pourrait être atténué par les investissements dans la défense et les infrastructures.
Euribor 3 mois – Les prêts à taux variable sont majoritairement indexés sur cet indice
L’Euribor 3 mois se stabilise à 1,99%.
OAT 10 ans – Les taux des prêts à taux fixe sont fortement corrélés à cet indice
L’OAT 10 ans se maintient entre 3,20 et 3,30%.
Taux SWAP 15 ans
Le taux SWAP 15 ans s’établit à 2,58% à fin juin.
Ce taux est un l’indicateur à suivre afin de déterminer une fourchette de taux pour les financements long terme octroyés par les banques aux entreprises. Pour les utilisateurs qui font l’acquisition de leurs bureaux, les meilleurs dossiers pourront obtenir un taux fixe égal au taux swap 15 ans + environ 1,5 % de marge, soit un taux fixe d’environ 4 % actuellement. Les investisseurs se verront souvent appliquer une marge un peu plus élevée aux alentours de 2 %, soit un taux fixe sur 15 ans entre 4 et 4,50%.