Chaque mois, Carte Financement vous propose les principales actualités concernant le secteur de la banque. En moins de 5 minutes, faites le tour du monde de la banque et de la finance : FinTech, épargne, crédit, financement d’entreprise, fiscalité, scandales bancaires, fusions et acquisitions…
Piratage de comptes à la banque centrale russe
La cybercriminalité sous-estimée au sein des Banques Centrales
Des hackers viennent de dérober 29 M€ sur des comptes ouverts à la Banque centrale russe. L’addition aurait pu être plus salée si l’arnaque n’avait pas été détectée à temps. Les pirates auraient utilisé l’identifiant d’un de ses clients. En mars dernier, la Banque centrale du Bangladesh avait aussi été délestée de 81 Mds$ par le biais d’une usurpation d’identité auprès de la Fed de New York, avant que ce pactole ne soit blanchi dans des casinos philippins. Même le réseau Swift est donc concerné.
De son côté, la Banque de France considère que la cybercriminalité est sous-estimée, en particulier sur un point, la gestion inadéquate des droits d’accès des administrateurs des systèmes.
La Standard Bank of South Africa ferme des comptes bancaires douteux
Riposte du gouvernement Sud-Africain qui menace de réviser le code bancaire
La Standard Bank of South Africa a demandé mi-décembre à la Haute Cour de Pretoria d’intervenir pour empêcher le président Zuma de s’immiscer dans ses affaires.
Cette histoire a commencé quand quatre des plus grosses banques du pays ont décidé de fermer pour transactions douteuses les comptes de la famille Gupta. Cette dernière, règne sur un empire dans les mines, les médias et l’informatique. C’est alors que les Gupta ont cherché à ce que le ministre des Finances intercède en leur faveur. Le ministre des Mines – soupçonné d’avoir été parachuté dans le gouvernement par la famille Gupta- a aussi menacé les banques d’une enquête judiciaire. Et le président lui-même a averti qu’il pourrait réviser le code bancaire.
Le chargé de clientèle, talon d’Achille des banques commerciales
Selon Bain & Company, le taux de perte de clientèle dans la banque de détail a été multiplié par deux en 3 ans et la multi-bancarisation recule. Et les clients qui bougent sont ceux qui ont des revenus élevés.
L’étude montre que c’est le mécontentement face au conseiller, que ce soit pour un particulier ou une entreprise, qui pousse à changer d’enseigne.
- Les banques mutualistes et « affinitaires » tiendraient mieux leurs clients.
- Les banques commerciales perdent du terrain. Elles sont pénalisées par un mauvais taux de recommandation : dans les -10% à -25%, contre -5% pour la moyenne du secteur.
A ce rythme, ce sont 12 Mds€ de revenus que les banques traditionnelles risquent de voir disparaître au profit de nouveaux entrants d’ici 2020, soit environ un quart environ de leur PNB.
Le lancement d’Orange Bank pourrait elle aussi accélérer cette volatilité des clients.
Un visa pour les FinTech
Le régulateur américain réfléchit à créer un nouveau type de licence bancaire qui permettrait aux Fintech de pouvoir travailler plus rapidement dans l’ensemble des Etats-Unis. L’idée est d’éviter d’avoir à passer par les fourches caudines de chaque Etat et de l’Etat fédéral.
Les banques traditionnelles font du lobbying pour éviter ce passeport, tandis que les Fintech mettent en avant la baisse des tarifs liée à la concurrence accrue et l’accès des moins fortunés aux services bancaires.
Le montant des investissements dans les Fintech, créateurs d’emplois, le succès de Lending Club et de Square sont aussi mis en avant, comme la régulation pro-innovation de la Grande Bretagne et de Singapour.
Aujourd’hui, une application comme Circle, qui permet les paiements instantanés et l’achat et la détention de devises virtuelles, est toujours obligée de passer par des banques pour y déposer les fonds de ses clients, ce qui freine son essor