Immobilier résidentiel : quel bilan pour 2024 ?

Immobilier résidentiel : quel bilan pour 2024 ?
bilan immobilier résidentiel

Sommaire

L’année 2024 a été marquée par des évolutions significatives sur le marché de l’immobilier résidentiel français. Après une période de baisse notable, tant en termes de transactions que de prix, des signes de stabilisation et de reprise commencent à émerger. Cet article détaille l’état du marché en 2024 et met l’accent sur l’évolution des prix, le volume des transactions et le marché du crédit immobilier.

Le marché de l’immobilier résidentiel en phase de stabilisation

Le volume des transactions de logements en France a atteint 780 000 unités en 2024 contre plus de 980 000 en 2023 (1), témoignant d’une baisse des plus sensibles sur une année.

Sur le segment des logements neufs, les ventes ont fortement reculé de 8,3% sur un an (2).

Résultat : les ventes représentent désormais 2,1 % du stock de logements, soit une proportion en diminution depuis le pic de 3,2 % au troisième trimestre 2021, et inférieure au niveau du début des années 2000.

Reste toutefois que le marché immobilier résidentiel semble amorcer sa fin du cycle baissier, après deux années consécutives de chute en comparaison avec les 1,2 millions de ventes enregistrées en août 2021 (3).

Une baisse des prix de l’immobilier résidentiel

Qu’en est-il du côté des prix ?

Les prix des logements anciens en France métropolitaine ont enregistré une baisse pour le quatrième trimestre consécutif, avec une diminution de 5 % au deuxième trimestre 2024 par rapport à l’année précédente.

En se penchant sur le zonage géographique, les chiffres sont quelque peu différents. En province, les prix des logements anciens ont diminué de 4,3 % au deuxième trimestre 2024. Les maisons ont quant à elles enregistré une baisse de 4,4 %, tandis que les appartements ont vu leurs prix baisser de 3,8 %.

En Île-de-France cette fois, la diminution des prix a été plus marquée, atteignant 7,2 %. Les maisons ont subi une chute de 8 %, et les appartements ont vu leurs prix baisser de 6,7 %. À Paris, le prix des appartements anciens s’est stabilisé autour de 9 280 €/m² en novembre 2024 (4).

Le marché du crédit immobilier montre des signes de reprise

Si l’année 2024 a été marquée par une baisse globale du prix de l’immobilier, force est toutefois de constater qu’elle est également celle d’une certaine reprise du marché du crédit. Le montant total des crédits accordés s’établissait à 10,1 milliards d’euros en novembre 2024 (5) contre 6,9 milliards d’euros en mars 2024.

Côté taux d’intérêt, une baisse progressive a été également à l’œuvre sur l’année, envoyant des signes positifs aux investisseurs. Le taux moyen est ainsi passé de 4,20 % en décembre 2023 à 3,32 % en décembre 2024. Cette tendance s’est par ailleurs poursuivie en janvier 2025, avec un taux moyen de l’ordre de 3,24 %.

Quelles perspectives en 2025 pour les investisseurs ?

Pour les investisseurs, 2024 a été une année de transition. La baisse des prix et la diminution des taux d’intérêt ont créé des opportunités d’acquisition. Toutefois, l’investissement locatif a reculé, ne représentant plus que 27 % des acquisitions, illustrant une prudence face aux incertitudes fiscales et réglementaires.

Les perspectives pour 2025 s’annoncent tout de même encourageantes, avec une anticipation de revitalisation du marché. Plusieurs facteurs semblent le confirmer : une hausse du pouvoir d’achat immobilier des ménages – 4m² supplémentaire en 1 an et une anticipation de 7 m² supplémentaire au printemps 2025 -, un certain assouplissement des conditions de crédit et une stabilité sur les taux d’intérêts.

Si des fortes turbulences ont été constatées sur le marché immobilier résidentiel en 2023, l’année 2024 a été celle d’une relative phase de stabilisation. Bien que les volumes de transactions aient baissé, les signaux envoyés en ce début d’année 2025 semblent indiquer un ralentissement de cette diminution, laissant entrevoir une possible reprise du marché dans les mois à venir. Car le fait est que la baisse des prix s’atténue progressivement, et la reprise du crédit immobilier est amorcée. Malgré les incertitudes, les bases semblent posées pour une éventuelle amélioration du marché dans les mois à venir.

Les investisseurs, qu’ils soient particuliers ou professionnels, devront continuer à surveiller les tendances économiques et réglementaires pour optimiser leurs stratégies.

Sources

  1. Notaires
  2. Immobilier.Notaires
  3. Notaires
  4. Se Loger
  5. FBF