La Banque de France a adopté une nouvelle méthodologie dans son système de cotation des entreprises. Désormais harmonisé à l’échelle de l’Eurosystème, ce nouvel outil d’analyse doit favoriser le dialogue entre les entreprises et leurs partenaires financiers.
Depuis le 8 janvier 2022, la Banque de France a modifié son modèle de cotation des entreprises non financières qui permet d’analyser les risques de défaut des entreprises. Dorénavant, son système de cotation est passé de 13 crans à 22 crans permettant dès lors d’offrir une évaluation plus précise de la santé financière des entreprises et de leur capacité à honorer leurs engagements financiers sur un horizon de 1 à 3 ans. Cette réforme s’inscrit dans la volonté d’harmoniser à l’échelle européenne le système de cotation des entreprises qui doit contribuer à la stabilité financière du continent et au bon financement de l’économie.
L’impact du nouveau système de cotation sur les entreprises
En affinant la grille de cotation, les entreprises bénéficient d’un outil d’analyse plus précis en réduisant les effets de seuil liés à l’ancien modèle de cotation. Outre une échelle plus large, la méthode d’analyse du risque a évolué en adoptant le calcul des probabilités de défaut à la place des taux moyens de défaut.
Mais l’évolution du système de cotation des entreprises est plus profond car il incorpore les cycles économiques en prenant en compte de nouveaux indicateurs économiques et financiers dont des données qualitatives telles que l’évolution du marché, la structure actionnariale et la stratégie de l’équipe dirigeante. Ainsi, la situation économique et financière des entreprises sera désormais analysée plus finement dans un cadre harmonisé au niveau européen.
Cette analyse approfondie permet également aux banques qui analysent les dossiers de financement des entreprises et des professionnels de se baser sur des données détaillées.
L’impact sur les banques
La réforme de la cotation Banque de France s’inscrit dans la politique monétaire de la zone euro. En effet, la nouvelle échelle de notation permet une meilleure sélection des créances apportées en guise de garantie lors des opérations de refinancement auprès de l’Eurosystème.
C’est toute la stabilité financière de la zone euro qui s’en trouve renforcée en permettant au superviseur bancaire d’apprécier plus précisément la qualité des créances des banques et par conséquent les besoins en fonds propres des établissements financiers selon les règles de solvabilité européennes.
